Doggybags Tome 5 défonce tout!

 Titre: Doggybags tome 5

Auteurs/illustrateurs: Ducouray, Neyef, Kartinka, El Puerto, Tomeus, Run

Éditeur: Ankama collection Label 619

Comics Couleurs 17×25 cm

Genre: Thriller, Horreur

Nb de pages: 112

Prix: 13.95 euros

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Le pitch: « Plus brutal qu’un coup de fusil à pompes en plein tête et plus vicieux qu’un arrachage de dent à la pince-monseigneur, Doggybags est un hommage aux pulps, aux comics d’horreur des années cinquante qui ne fait pas dans la dentelle: les chromes rugissent, les calibres crachent et l’hémoglobine coule à flots dans la joie et la mauvaise humeur. Sortez vos p’tits sacs pour toutous, parce qu’il va y avoir de la viande en rab! »

Ce cinquième opus regroupe trois histoires: Death of a Nation avec Aurélien Ducouray et Run au scénario, Kartinka au dessin; Rampage, également scénarisé par Aurélien Ducouray et dessiné par Neyef; Trapped avec El Puerto au scénar et Tomeus au dessin.

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L’avis de July:

Déjà 5 tomes, que j’attends à chaque fois comme un cadeau de Noël qui sent bon la chair fraîche et ravit mon cœur de psychopathe!

Tout me plaît dans cette collection, du format en passant par l’humour des fausses pubs, les différents articles que l’on peut lire et bien sur les histoires toutes plus barges les unes que les autres, plus badass à chaque numéro.

La prise de risque est maximum et le tout respire le cri d’amour à la culture pulp. Dans la collection Label 619 tout est bon, de leurs comics à leurs livres d’art.

J’ai été séduite par la série Doggybags par le soin apporté à l’ensemble de l’œuvre, tout y est réfléchis, la charte graphique est impeccable. Chaque numéro progresse dans un domaine ou dans l’autre. Pas de cynisme chez eux mais un vrai respect de leurs sujets.

Chaque numéro comporte trois histoires, souvent très différentes les unes des autres même si en cherchant bien en seconde lecture, on peut y trouver un fil conducteur, une idée qui s’en dégage. Utilisant les codes de l’exploitation, cherchant à chaque coup une nouvelle inspiration sans chercher à modifier la forme, gardant ainsi une identité reconnaissable pour les fans. Doggybags surprend autant qu’il fidélise ses lecteurs dont le nombre grandit de façon exponentiel. Il compte même un one shot signé Neyef, South Central Stories.

Des histoires toujours très bien ficelées qui ne sont pas sans rappeler les chutes dans Creepshow tant elles sont cruelles…Des dessins qui s’accordent mais ne se ressemblent pas permettant de passer d’une histoire à l’autre très facilement.

 Dans ce tome 5, y’a quoi de bon au menu? Ben de la légende urbaine, du délire de drogués (non pas le mien!) et des zombies!

Dans Death of a Nation  avec Aurélien Ducouray et Run au scénario, Kartinka au dessin, on entre dans un parc d’attraction pour nationalistes purs jus où vous pouvez rendre justice à une Amérique blanche bien pensante. Dans ce parc, vous pouvez buter des terroristes dans Guantanamo, dessouder JFK ou encore dézinguer Oussama! Que demande le peuple? Ben que les zombies ne s’échappent pas déjà, c’est un minimum syndical. Mais voilà quand la jalousie s’en mêle, point de raison gardée. Et nous voilà dans un parc cauchemardesque, bien fait pour ces cons de Ricains!

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Rampage, scénarisé par Aurélien Ducouray et dessiné par Neyef, nous plonge dans le cerveau malade d’un ancien de l’armée, bercé trop prêt du mur et gavé d’histoire de dragons. Quand l’idée lui prend que de l’or est gardé par la grosse bestiole au fond de son jardin, il ne lui en faut pas plus pour commencer à creuser. Et comme on dit, dans la vie y’a ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Ben lui il creuse! Sous couvert d’une histoire de camé badass, on voit bien au delà une réflexion sur la place des anciens soldats. Quel crédit apporter à ces mecs qui en ont trop vu, qui ne savent plus vivre dans la société normale et à qui nous devons pourtant beaucoup. Je ne suis pas une pro armé, loin de là mais je compatis énormément avec les soldats car si pour beaucoup ce sont des cons racistes, il y en plein qui valent le coup d’être sauver.

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Trapped avec El Puerto au scénar et Tomeus au dessin, explore la légende du crocodile dans les toilettes. Le mélange avec les gangsters est pour le moins explosif, la cavalcade pas vraiment équilibrée. Mais il faut reconnaître que les forces de l’ordre savent en jouer à leur avantage et il ne fait pas bon être hors la loi à Miami! L’histoire la plus sympathique et la moins engagée, à mon sens, mais qui reste très sympa à lire tant les deux personnages principaux, et même les secondaires sont détestables.

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Je vous recommande également leur ouvrage, Kustom Kulture juste magnifique. Pour les amoureux du style Kustom, Rock’a Billy, Grindhouse, les vrais, les tatoués foncez tout droit sur leur site.

Vivement le Doggybags Tome 6, j’ai les crocs moi!

 

July

Chroniqueuse, râleuse, chieuse, vitrioleuse, voyageuse…Bref, une elfette avec un caractère de naine qui vous livre ses coups de gueule et ses coups de coeur dans ce monde sauvage qu’est la BéDé!

Un commentaire pour Doggybags Tome 5 défonce tout!

  • Agent Smith  dit:

    http://lacasebd.overblog.com/2014/10/doggybags-5.html

    Mais voulà, ce numéro a les qualités de ses défauts. On est censé être transporté dans des intrigues trash, un brin dérangeantes, et qui frôlent cette folie propre. Et là je n’ai pas été très surpris (je n’ai même pas dû retourner mon slip c’est pour dire) ; les histoires sont trop inégales que ce soit sur le fond ou la forme, et manquent cruellement de profondeur ce qui fait diminuer le plaisir et je n’aime pas quand on diminue mon plaisir. 🙂

    Ne nous égarons pas et ne cherchons pas trop loin. DoggyBag est avant tout un(e) magazine/bd rafraichissant(e) qu’on peut emporter avec soi et lire n’importe où ; que ce soit à 4000m d’altitude en train de faire un free-jump ou coincé dans le métro, moi j’ai trouvé l’endroit idéal… les WC (chacun son truc).

    Amateurs de Greenhouse, de films d’exploitation, je suis sûr que vous apprécierez. Quant à moi, je vous dis à très bientôt et je vais m’écouter le dernier album de François Valéry qui fait l’hymne aux zombies, bye bye.

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